La douche à l’italienne constitue la pièce maîtresse d’une salle de bain. En termes d’esthétique et d’aménagement intérieur, elle est intéressante. Elle diffuse un charme certain dans la pièce et en tente plus d’un, tant grâce à ses atouts décoratifs que pratiques. Retour sur les bases du dispositif et découverte d’alternatives en cas de rénovation.
À l’italienne, dans les règles
Vaste, en béton ciré ou carrelée, elle est à peine camouflée par une vitre ou une paroi opaque. La douche à l’italienne est facile d’accès puisque de plain-pied et dotée d’un revêtement antidérapant. Elle est adaptable aux personnes à mobilité réduite car on peut y intégrer un siège ou une banquette pour davantage de confort et de praticité.
On note qu’elle n’est pas réservée qu’aux grands espaces : elle peut prendre les dimensions que l’on souhaite. Le principe, c’est que le receveur soit à fleur de sol et que le siphon ainsi que la canalisation d’évacuation soient enfouis dessous. Le must est donc de penser à la douche italienne lors de la construction de la salle de bain, afin de ne pas avoir à creuser le sol d’au moins quinze centimètres après coup (travaux compliqués et onéreux). Remarquez que la pente des canalisations doit être d’au moins 1 à 2 % et la dalle doit être parfaitement étanche.
Tenter la rénovation
S’il vous prend tout de même l’envie de rénover votre salle de bain et de poser une douche à l’italienne mais que votre budget est un peu restreint, plusieurs solutions s’offrent à vous. Pour commencer, vous pouvez retirer votre ancien bac à douche ou votre baignoire. En grattant bien le dessous, vous parviendrez peut-être à grappiller quelques centimètres (5 ou 6 au moins). Cela peut suffire à installer une bonde de douche ainsi qu’un receveur extra-plat et sans bord. L’effet « à l’italienne » aura tout d’une réussite et le dispositif sera également accessible aux personnes à mobilité réduite.
Employer la ruse
En revanche, si vous ne pouvez pas creuser le sol et ne parvenez pas à récupérer ces précieux centimètres sous l’ancienne baignoire, il faut ruser. Prévoyez de construire une plateforme d’une hauteur d’environ quinze centimètres. Vous y planquerez le système d’évacuation. Faites en sorte que la surface de la plateforme soit plus grande que la douche, de manière à ce qu’elle devienne un élément visuel esthétique et pas seulement un cache-misère. Elle accueillera la douche à fleur de plancher et contribuera à structurer l’espace de la pièce. On n’a plus affaire à une véritable douche italienne qui, par définition est au niveau du sol, mais le rendu est impeccable. On note toutefois deux points négatifs : la marche occasionne toujours un risque de chute et n’est pas adaptée aux personnes à mobilité réduite.
Sol et parois
Le défi suivant sera de bien choisir la couleur du receveur afin qu’il se fonde dans le sol de la pièce. C’est l’une des caractéristiques de la douche à l’italienne : on voit peu de démarcation entre la zone d’eau et le reste du parterre.
Il vous faudra également penser aux parois de la nouvelle douche. Dans l’idéal, elles ne ferment pas totalement l’espace. Pour un effet à l’italienne, elles doivent être de grande taille et fixes. Grâce à un receveur d’au moins 160 cm par 90 cm, leur disposition permet de profiter d’une entrée assez vaste. Si la salle de bain est trop petite pour accorder autant d’espace à la douche, optez pour un receveur moins grand mais installez des portes de douche, sous peine de projeter trop d’eau à l’extérieur. De cette manière, le coin douche est design et confortable, et permet l’installation de rangements – élément important d’une salle de bain. Pour que le tout s’emboîte parfaitement, il peut être opportun d’aller vers des placards sur mesure. Vous serez ainsi équipé d’un coin d’eau taillé pour vous.